Depuis fin 2002, Alpiq exploite l'une des centrales combinées au gaz les plus modernes et performantes de Hongrie sur les rives du Danube, près de Budapest.Elle fournit de l'électricité et du chauffage à distance aux entreprises industrielles et aux habitants des quartiers sud de Budapest. Avec une puissance de 403 mégawatts (MW), Csepel II couvre 5 à 7% des besoins en électricité de la Hongrie. Depuis sa construction, la centrale est considérée comme un modèle de flexibilité et d'efficacité.
Exception positive à la règle
En raison de l’essor des nouvelles énergies renouvelables (notamment l’éolien et le photovoltaïque en Allemagne), de nombreuses centrales combinées au gaz parmi les plus modernes ont vu leur rentabilité chuter au cours des dernières années. Les centrales au gaz naturel ont perdu leur fonction de fournisseurs d’énergie purs (électricité et chaleur) pour être utilisées de plus en plus à des fins de régulation de la charge sur le réseau électrique.Dans le même temps, la pression n'a cessé d'augmenter sur les prix de l'électricité. En conséquence, un grand nombre de centrales combinées au gaz est aujourd'hui à l'arrêt.Compte tenu de ce changement sur le marché de l’électricité, Alpiq a également dû faire face à des défis de taille. Ainsi, Csepel II en Hongrie fait partie du circuit de régulation secondaire. Suivant les instructions fournies par l’exploitant de réseau national MAVIR, elle doit diminuer ou augmenter en quelques minutes la production d’électricité.
Respect des normes strictes en matière d’environnement
La conception de la centrale Csepel II a permis à Alpiq de réguler la puissance de l’installation en un temps réduit tout en augmentant sa fourchette de puissance.Cette performance a été rendue possible par le fait que les turbines peuvent être exploitées séparément, y compris lorsque la charge est faible. Ce cas de figure a toutefois mis Csepel II en conflit avec les normes environnementales: une installation alimentée au gaz naturel rejette en effet du CO2, du monoxyde de carbone et de l’oxyde d’azote. Jusqu’à récemment, il n’était pas possible de respecter les normes strictes en matière d’environnement avec des charges inférieures à 50 MW: pour diminuer les émissions de monoxyde de carbone par exemple, il faut une meilleure combustion et donc une puissance plus élevée. Afin de limiter les émissions de Csepel II lorsque les turbines tournent à faible puissance, il a donc fallu optimiser le logiciel de pilotage des turbines et procéder à des ajustements sur le système d’injection de vapeur.
L’optimisation technique assure la rentabilité
Ces améliorations techniques ont été testées par MAVIR fin 2013 et ont été officiellement confirmées début 2014. La centrale combinée au gaz Csepel II dispose désormais de la fourchette de régulation la plus large de Hongrie et est aujourd’hui l’installation au gaz la plus compétitive au niveau national. Grâce à une exploitation en continu, la centrale garantit également la livraison fiable et économique de chauffage à distance à ses clients de Budapest.